Quand on pense bûcherons, on imagine tout de suite des hommes coupant des arbres. C'était une des nombreuses tâches pour les hommes et garçons employés dans un campement. Les arbres coupés, il fallait les transporter près d'un cours d'eau, où, le dégel venu, ils étaient lancés dans la rivière pour être acheminés vers les manufactures et scieries établies près de ce cours d'eau. C'est ce que l'on voit ici, sur cette photo prise dans ma région au cours des années 1910.
Une équipe de draveurs, d'un camp de bûcherons, à l'oeuvre pour dégager les arbres coupés et qui refusent de suivre le courant d'une rivière. Pour ce faire, ils utilisaient des perches pour pousser les rebelles, et parfois, la dynamite était de mise. Ces hommes marchaient sur les arbres. Métier dangereux et qui devenait palpitant pour les jeunes braves.
Une importante équipe de bûcherons québécois. Notez la présence d'enfants. Ils n'ont pas l'air très souriants... Peut-être pensaient-ils aux mois qui allaient suivre. La photo a été prise fin octobre ou début de novembre, car il n'y a pas de neige. Je le souligne car, en été, ces campements étaient fermés, la coupe des arbres étant une activité allant d'octobre à avril.
Je me demande surtout combien de temps il leur fallait pour abattre ce gros arbre, considérant l'équipement dont ils disposaient. Plusieurs à la tâche, c'est certain ! De plus, il s'agit de bûcherons d'automne, car, au Canada, la plus grande partie du travail de coupe s'exécutait au cours de l'hiver.
Cette photo, circa 1915, présente une rareté. Une femme travaillant comme cuisinière, dans un camp de bûcherons du Québec. C'était rare, mais la chose pouvait arriver dans les petits campements. La femme était l'épouse du contremaître et les enfants du couple passaient l'hiver (Novembre à avril) dans le froid et l'isolement.