Jadis, autrefois, il y a longtemps

Joie de vivre avant la venue du politiquement correct

#mode
posté le 09-05-2015 à 01:25:24

Une belle de 1903

Quel chapeau ! Il cache une longue chevelure, coiffée en chignon, vers le devant. Les traits de cette jeune femme sont magnifiques. Peut-être étais-ce une photo de mode de l'époque.

 


 
 
posté le 10-02-2015 à 06:41:24

Carte de mode 1925

Une belle jeune femme de 1925, avec de très beaux vêtements et des caractéristiques typiques des années folles, comme les cheveux courts et le chapeau cloche. Ajoutons un chien pour la bonne cause.

 


 
 
posté le 27-11-2014 à 05:36:47

Flappers : Introduction

La jeunesse est le temps des plus magnifiques excès. Je plains les jeunes qui ne s’y prêtent pas ! Comme historien et romancier, j’ai toujours été fasciné par les mouvements de jeunesse : les jitterbugs des années 1940, l’âge d’or du rock des années 1960, le punk de 1977-78. Beaucoup de gens ignorent que le tout premier mouvement de jeunesse nord-américain était féminin et s’est concentré au cours des années 1920. Si l’on parle de cette décennie comme des « années folles », je puis vous assurer que la présence des jeunes femmes y est pour beaucoup dans cette dénomination. Les historiens prétendent que le 20e siècle est né à la fin de la Première guerre mondiale. Je le crois aussi. Les années 1900 à 1918, malgré quelques changements, étaient encore imprégnées des valeurs de l’époque victorienne. Les jeunes garçons riches étudaient et les pauvres se rendaient dans les usines, les mines et les manufactures. Quant aux jeunes filles : mariage et s’y préparer dès l’enfance. L’idée que ces jeunes pouvaient s’amuser librement était à peu près impossible sans la présence d’adultes autour d’eux. La guerre envoyant (trop) de garçons vers la boucherie européenne, en Amérique du Nord, des jeunes femmes travaillent pour le conflit. L’argent gagné, même si elles étaient sous-payées, apporte une certaine liberté impensable avant la guerre. Afin que ces travailleuses se sentent à l’aise, les vêtements s’allègent. Pour la première fois, jupes et robes révèlent un peu de jambes. Le corset allait entrer dans les musées. Le cinéma, pour sa part, entre dans une phase de qualité, où le vedettariat allait prendre de l’expansion. Les premiers disques de jazz apparaissent en 1917, rendant les artistes précédents fort désuets. La fin de la guerre signifait : adieu la misère ! Le temps de vivre est maintenant arrivé ! La liberté allait être à la mode ! La stabilité économique de la décennie 1920 et cette philosophie positive allait grandement influencer les jeunes filles, celles qui étaient nées vers 1909-1911. Le mouvement de jeunesse féminine s’appelait flapper ! (En France, ils disent garçonne – terme que je déteste.) Ci-haut, l’actrice flapper Colleen Moore, responsable de la coiffure courte avec toupet et pointes, qu’elle avait empruntée aux poupées japonaises.

 


 
 
posté le 27-11-2014 à 05:29:49

Flappers : Que la fête ne cesse jamais !

Le mouvement flapper n’est pas apparu du jour au lendemain. Si la mode vestimentaire féminine avait beaucoup changé au début des années 1920, ce qui est typique aux flappers apparaîtra vers 1925 : cheveux courts, jupes de collégiennes, souliers plats, bijoux de toc, chapeaux cloches, la taille et la poitrine libérées de toutes contraintes, sans oublier la cigarette et le maquillage (surtout sur les lèvres et autour des yeux). Les premiers films de flappers surgissent vers 1925, avec Colleen Moore en tête. Clara Bow allait suivre rapidement, tout comme la débutante Joan Crawford, sans oublier la québécoise Pauline Garon ! Musicalement, le jazz, déjà présent au début de la décennie, éclate avec l’apparition, en 1925, des disques enregistrés avec des microphones, faisant croître la qualité sonore des 78 tours. Louis Armstrong, sortant de l’orchestre de King Oliver, devient une vedette, alors qu’éclate le musicien de jazz le plus cinglé du temps : Jelly Roll Morton. C’est aussi en 1925 qu’apparaît le Charleston, la danse qui libérait les danseuses d’avoir un partenaire. Le shimmy s’impose aussi, tout comme le Black Bottom. Les flappers sont présentes dans les chansons du temps. Il fallait sortir, danser, boire de l’alcool, flirter, fumer, s’amuser et que cela ne cesse jamais ! Je ne prétends pas que toutes les jeunes femmes nord-américaines agissaient de la sorte. Cependant, que l’industrie cinématographique, de la mode vestimentaire et celui de la musique s’y soient alors penché avec tant d’insistance indique clairement que le mouvement flapper n’était pas un fait isolé. Ci-haut : une photo de la chanteuse Vaughn DeLeath, avec son chapeau cloche.

 


 
 
posté le 27-11-2014 à 05:25:51

Flappers : La fin

Le mouvement flapper s’est éteint graduellement au cours des années 1930 et 1931. Il était identifié à l’effervescence de la décennie 1920. Or, la grande crise économique qui frappe le monde occidental a certes changé les valeurs de liberté et du « tout est possible » des années 1920. Au point de vue musique, ce qui est identifié aux années 1920 (Helen Kane, Cliff Edwards, Harry Reser) a du mal à survivre et l’arrivée des films sonores a été fatal pour les vedettes flappers. Maintenant, la jeune femme devait devenir sérieuse et penser avant tout au mariage, d’autant plus que le marché du travail, à cause de la crise, leur était de plus en plus fermé. Le temps de s’amuser avec insouciance était terminé et tout ce qui entourait la jeunesse du temps n’invitait pas tellement à la fête. Les modes féminines sont devenues plus sages et davantage incolores. Les flappers étaient rentrées dans le rang, comme le feront plus tard les jitterbugs, les rockers, les hippies, les punks. La photo ci-haut : l’actrice Clara Bow, qui bougeait sans cesse, représentait on ne peut mieux la flapper des années 1920. Jolie comme un coeur, de plus !

 


 
 
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