Ce type d'affiche, initiative d'un important chemin de fer du Canada, a fait l'objet d'une étude, clamant haut et fort que les Québécois étaient présentés selon des stéréotypes. Possible ! Sauf que c'est peut-être ce que le public d'alors (1930) désirait voir. Voici un vieillard, pipe à la bouche, peut-être un ancien bûcheron, qui prend le temps de vivre, alors que la jeune fille tient le rôle traditionnel de tricoter, le tout avec vue sur un village, où le clocher de l'église domine.
Le Bonhomme Carnaval couronne la reine de ce festival d'hiver de la ville de Québec, en 1957. Heureux bonhomme et vive la reine !
L'une des plus belles rues du Québec, parce qu'elle a un aspect "Vieille Europe" qu'on ne voit pas souvent, en Amérique du Nord. L'église au premier plan est toujours là, je crois bien. La rue n'est pas plus large de nos jours. Cette photo date sans doute de la décennie 1870, car il n'y a aucun poteau, soit pour l'électricité ou soit pour le téléphone. De plus, ce type d'affichage est typique au 19e siècle. Il y avait tout de même beaucoup d'activité ! Vous noterez que les trottoirs étaient en bois.
M'enfin... J'imagine que c'est une petite partie d'une famille québécoise de 1898. C'est fou comme sur ces photos anciennes, des femmes, peut-être dans la trentaine, sinon la vingtaine, paraissent vieilles. C'est le cas des deux mamans de fillettes, à gauche. Notez qu'une des petites a une poupée entre les bras. Bien sûr, ce qui vous a en premier étonné est la barbe du patriarche ! Pourquoi est-ce que j'affirme que c'est une famille du Québec ? À cause de l'indication "Petite bière", dans la vitrine du commerce.
Une parade dans les rues de Québec, en 1908. Je trouve étrange que le wagon de tramway poursuive tout de même sa route... Notez que les drapeaux traversant la rue sont britanniques. Le Canada n'a eu de drapeau qu'en 1964 et le Québec, dans la seconde moitié de la décennie 1940.
Des bûcherons et d'autres employés d'une compagnie de coupe de bois, en 1918. Vous remarquerez la présence de grands enfants (autour de 11 ou 12 ans). Pour les laboureurs de modeste condition, les camps de coupe représentaient un revenu d'appoint et il n'était pas rare de voir un garçon se rendre y travailler en compagnie de leur père, d'un grand frère, sinon d'un oncle.
Retour au Carnaval d'hiver de Québec, édition 1955. Une seule jeune femme allait devenir reine de l'événement. Il y avait cependant du travail pour les perdantes, devenant duchesses de la bonne entente. Voici ces joyeuses perdantes, bien que celle au premier plan sourie un peu moins, ayant un problème avec un oeil... Peut-être à cause du froid, car l'homme qui les accompagne est vêtu comme un ours !
L'homme le plus fort du monde ! L'appellation était courante dans tous les pays occidentaux de l'époque victorienne, sauf que Louis Cyr, dans des compétitions face à ces autres hommes, les surclassait à chaque occasion. Homme de spectacle, Louis Cyr a vécu de ses tours de force pendant de nombreuses années, tout en travaillant aussi comme policier, puis comme propriétaire d'une taverne. Au Québec, son nom est devenu légendaire, donnant lieu à des livres, des études, des chansons, des documentaires, une pièce de théâtre et, je crois, un film récent. L'homme est décédé en 1912.