Un grand homme de ma région et, avant tout, un travailleur incroyable, sans oublier sa créativité. Ordonné prêtre en 1920, Albert Tessier enseigne l'histoire, mais une histoire qu'il a en partie défrichée : celle de notre région. Pour l'homme, l'amour de la patrie passait en premier lieu par l'amour de la "Petite patrie", celle qui nous a vu naître. Poussant plus loin les travaux de Nérée-Beauchemin (du 19e siècle) Albert Tessier est l'auteur de livres d'histoire régionale.
Cet amour de la Petite Patrie, le prêtre la propage autour de lui, incitant les poètes, écrivains, peintres, sculpteurs à célébrer la région, particulièrement au cours des années précédant les grandes fêtes du 300e anniversaire de Trois-Rivières, en 1934. On lui doit aussi d'avoir baptisé notre région : Mauricie. Avant, il y avait "Vallée du Saint-Maurice", calque de l'anglais St-Maurice Valley. Il a aussi travaillé pour que disparaisse Three Rivers des journaux, publications et cartes géographiques.
Comme si ce n'était pas assez, Albert Tessier était photographe et cinéaste. En compagnie d'autre pionniers, Tessier invente peu à peu le cinéma-documentaire "en direct", surtout sur la nature et les traditions. Il se balade de gauche à droite et commente ses films dans des collèges, des salles paroissiales. Un prix porte depuis 1980 son nom pour récompenser le meilleur documentaire québécois.
Pas assez ? Il fait la promotion des écoles ménagères, pour former des "bonnes épouses à la maison." Historiquement, Albert Tessier a eu des émules, entre autres René Hardy, et, humblement, moi-même. L'homme est décédé en 1976.