Une page d'histoire qui peut aujourd'hui faire sourire. Dès l'entrée du Canada en guerre, en 1939, au service de l'Angleterre, les Québécois ont fait savoir qu'ils n'étaient pas d'accord. Une règle disait que les hommes mariés ne pouvaient être mobilisés par l'armée. Alors, les jeunes hommes ont décidé en masse d'épouser leurs petites amies. Le clergé a été d'accord et a mis sur pieds des mariages communs, cela dans une église inhabituelle : le stade de baseball Delormier, à Montréal. Il y a eu 104 couples. C'est ce qu'on voit sur la photo. Le phénomène n'était pas particulier à Montréal ; dans toutes les grandes villes québécoises, il y a eu alors ces mariages communs.
Commentaires
Qui peut savoir ?
C'est l'usine aux malheurs !!…
Se marier pour échapper à la guerre, tout le monde n'a pas dû gagner au change !
C'est à peu près vrai, mais plus complexe.
Lors de la guerre 14-18, dans les rues de Québec, des jeunes hommes avaient été tués par l'armée canadienne anglophone, parce qu'ils refusaient de s'enrôler. Un vrai massacre de plus de 50 victimes.
Alors, en 39, les Québécois ss sont souvenus de la chose, d'où leur opposition à la guerre, appuyés par le clergé. Ce n'était cependant pas unanime et beaucoup de Québécois ont répondu à l'appel, dont mon père (mais qui n'a pas traversé vers les zones de combats européennes.)
Oui, il y avait des conscrits cachés dans les forêts, même avec l'aide de curés de villages. (J'en parle dans mon roman L'Héritage de Jeanne.) Cependant, ce que ton correspondant ne savait sans doute pas est que chez les anglophones des autres provinces, il y a aussi eu des conscrits cachés.
Je me permets de m'éloigner du sujet du mariage pour aborder plus celui de la guerre : Quand j'étais en correspondance avec mon cousin Theodore d'Ontario je lui avais posé la question des québécois lors de la seconde guerre mondiale et il m'avait répondu que beaucoup se cachaient plutôt que de se faire enrôler…
Plus tard, avec internet, j'apprenais qu'autant les prélats de l'Eglise Catholique en Europe s'acoquinaient avec le régime Nazi et les petits curés s'y opposaient, autant au Québec c'était son contraire, les grands de l'Eglise opposés à Hitler et les petits curés qui ne voulaient rien savoir…