Marie Prevost était une canadienne. Jeune, elle émigre avec ses parents en Californie et, au cours de son adolescence, devient comédienne. Chanceuse, Marie fait son entrée au cinéma dans la troupe des « Jolies baigneuses » de Mack Sennett. Au cours des années 1920, Marie est une actrice flapper, la vedette incontestée de la jeune firme Warner Brothers. Belle gloire! Mais deux malheurs frappent Marie, à la fin des années 1920 : les films deviennent sonores et les compagnies ne sont guère intéressées à prolonger les contrats trop coûteux de leurs vedettes « silencieuses ». En second lieu, Marie perd sa maman, qu’elle aimait de tout son coeur. Ravagée, triste, Marie se met à manger beaucoup. Elle prend du poids et, conséquemment, paraît moins jolie, ce qui ne fait pas l’affaire des producteurs de films. Elle trouve tout de même quelques petits rôles, mais, en plus de manger, Marie boit beaucoup pour oublier son chagrin. En janvier 1937, Marie Prevost, étoile oubliée, est trouvée morte dans un minable logement. Le corps était en décomposition avancée et… en partie dévoré. C’est que le chien de Marie, seul et abandonné, n’avait plus personne pour le nourir. Alors, la brave bête a décidé de bouffer la seule viande présente en ce lieu : sa maîtresse. Le rapport du médecin de la police a parlé d’extrême malnutrition. Il semble que Marie, désireuse de perdre du poids, avait cessé de manger. En 1977, le chanteur britannique Nick Lowe fera une chanson de l’histoire singulière de Marie Prevost.
Grande sortie de plaisir pour le jeune couple : rendez-vous au stade de baseball. Ils semblent beaucoup s'amuser à encourager leur équipe favorite. Cependant, je n'aurais pas aimé être le spectateur derrière un tel chapeau... Une feuille de musique de 1909.
Un forain de 1938 veut attirer la foule des fêtards vers sa tente, présentant des "phénomènes humains", pas aussi spectaculaires que les dessins des placards. Sur beaucoup de photos semblables, vous remarquerez que le responsable des billets est toujours installé plus haut que le public. Pourquoi ? L'homme remettant la monnaie à un client devait le faire en étant en position supérieure au client. Ce dernier était, conséquemment, plus bas et, neuf fois sur dix, il va prendre la monnaie, la déposer dans ses poches, sans regarder. Or, une règle foraine disait : ne jamais remettre la monnaie exacte, puisque le client, en position basse, ne le regardera pas. À la fin de la journée, cela faisait un certain profit, s'accentuant tout au long du séjour de la compagnie dans un lieu donné.
Accordéon, violon et guitare : nous sommes, je crois, en présence d'un trio de type folklorique ou de musique de cow-boy. cette idée rehaussée par les uniformes que portent les hommes. J'exclus le gros homme qui est face au seul microphone du lieu et que je pense être un animateur de radio. Une photo de 1939.
Métier de mìsère pour les jeunes garçons ! Il fallait aider la famille... Le nombre d'exemplaires me laisse croire qu'ils étaient au début de la journée. Ils posent devant une banque, sans doute un endroit idéal pour écouler quelques copies. Bien sûr, vous aurez noté la particularité physique d'un des garçons. Une photo de 1912.
1. nyxie le 25-02-2015 à 15:53:44 (site)
Mignon comme tout, j'espère qu'il n'est pas en peluche ce petit agneau !
Bonne journée @+
2. MarioBergeron le 25-02-2015 à 16:59:58 (site)
Il me semble réel.
Merci !
La famille Baptist, en 1890. John Baptist était un homme très riche de ma ville de Trois-Rivières, propriétaire de plusieurs scieries et concessionnaire de territoires de coupe de bois. Ce qui m'étonne avec cette photo : ils sourient tous. Sans blague, hein : les photos de familles bourgeoises de l'ère victorienne ont l'habitude d'être arides et sont prises dans des salons chics, et non le long de rails de chemin de fer.
La petite fille entre dans une taverne et supplie son père de cesser de boire. Vrai que la paternel semble très saoul... Curieux sujet pour une chanson, non ? Au 19e siècle, avec la vague du mélodrame, c'était permis ! Une feuille de musique de 1874.
1. nyxie le 23-02-2015 à 09:25:58 (site)
Triste image mais belle en même temps, je sens l'odeur du vieux papier jaunit par les années, belle relique...
Je te souhaite une bonne semaine.
2. MarioBergeron le 23-02-2015 à 21:00:06 (site)
Ce sont des images souvent fascinantes. Merci pour cette gentille visite.
La plage, au 19e siècle, n'avait rien à voir avec ce que nous connaissons aujourd'hui. Elle était avant tout une fuite des odeurs étouffantes des villes. Il fallait prendre du bon air, mais ne surtout pas laisser le soleil faire des siennes, d'où la nécessité de porter des chapeaux, des ombrelles. Se baigner ? Très peu ! Mais on le permettait décemment aux enfants, qui pouvaient se mouiller les pieds. Les bons bourgeois présents sur la photo se préparent pour une sage aventure en barque.
1. gegedu28 le 22-02-2015 à 09:24:01 (site)
Bonjour Mario,
... enfin je pense que tu dors encore à cette heure ci (9h15 AM en France),
Et oui les temps ont bien changé, çà évolue vite !
Jeune, je me rappelle aller "au bord de la mer" avec mes parents, mais c'était pour aller ramasser des moules et des coques, pas pour se baigner, on faisait juste trempette aux pieds, et çà c'était à la fin des années 60 !
... Bons souvenirs quand même !
Bon dimanche au Québec.
Gégédu28
2. MarioBergeron le 22-02-2015 à 23:28:09 (site)
Aussi tardivement ? Il devait tout de même y avoir des plages pour la baignade en France, tout de même ! Chez moi, à la fin des années 60, ils avaient plutôt fermé la plage à cause de la pollution. Cinq années plus tôt, on s'y amusait comme des fous.
Il y a six heures de différence entre le Québec et la France. Chez vous, vous enlevez six heures. Chez moi, je les ajoute. Par exemple : quand c'est 11 heure AM au Québec, c'est 5 heures PM en France.
Quel curieux véhicule ! Je crois qu'il servait à garder des produits au frais. Ce que la jeune femme a acheté me paraît être des bouteilles de sucre d'érable ou des délices laitiers, de la confiture. Le marchand parcourait les campagnes, offrant des produits de la ville aux ruraux. Ma certitude, pour cet aspect : notez, dans le coin gauche, la présence d'animaux aux champs. Une photo étonnante de 1929.
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