Les fêtes du tricentenaire de ma ville de Trois-Rivières, en 1934, furent extraordinaires, surtout parce que le commun des mortels était appelé à y participer. Ces hommes et ces femmes, vêtus Renaissance, faisaient partie d'un immense spectacle racontant l'histoire de la ville. Si les femmes me paraissent ravies par les belles robes, l'homme à l'extrême droite donne l'impression de vouloir être ailleurs... et sans perruque !
Sur les photographies de l'Exposition universelle tenue à Buffalo, en 1901, on voit souvent des arrangements floraux. Il semble y avoir eu une insistance sur le sujet. J'aime beaucoup cette photo à cause de la présence de la fillette, qui regarde d'un air très satisfait.
Cette photo, circa 1915, présente une rareté. Une femme travaillant comme cuisinière, dans un camp de bûcherons du Québec. C'était rare, mais la chose pouvait arriver dans les petits campements. La femme était l'épouse du contremaître et les enfants du couple passaient l'hiver (Novembre à avril) dans le froid et l'isolement.
Petite gare villageoise d'un lieu inconnu, tout comme l'époque. Rien de particulier, sauf que j'aime bien le voyageur unique, contre le poteau, à droite.
Voici une fillette très attentive à son travail. Parions que même malgré son jeune âge, la couture n'avait pas de secrets pour elle.
Le mot Bloomer désigne ce vêtement curieux, qui fut à la mode pendant quelques années, au 19e siècle. Quelle allure ! Une feuille de musique de 1888.
Une école rurale du Québec, en 1910, avec les garçons d'un côté et les filles de l'autre, bien que dans ce dernier cas, il y ait deux intrus parmi ces demoiselles. Vous noterez la différence d'âge entre les enfants. Il est bien reconnu que dans ce type d'école, les maîtresses enseignaient en même temps à des enfants de 7 ans et 12 ans.
L'église de Sainte-Marie-de-Beauce, en 1915. Ce n'est pas tant l'édifice qui attire mon attention, mais le stationnement. Parions qu'à peine dix années plus tôt, il y avait davantage de voitures à chevaux que d'automobiles.
Je ne suis jamais arrivé à me décider s'il y avait une mise en scène du photographe ou si tous ces gens déménagaient vraiment tous en même temps !
Des Amérindiens de l'Ouest canadien prennent place dans une rutillante de 1915. Les vêtements traditionnels, dont de magnifiques coiffes, nous laissent deviner que ces braves s'apprêtaient à parader dans les rues d'une ville, sans doute dans le cadre de la Confédération, car il y a un drapeau britannique sur le devant.
Une photo sur zinc très endommagée. La fillette tient contre elle la photographie d'un soldat de la guerre civile américaine. Son père ? Son grand frère ? Le moment : la décennie 1850.
Une famille de colons de Montbeillard, en Abitibi, au cours des années 1930. Les chômeurs de la grande dépression, à certaines conditions, pouvaient devenir propriétaires d'une terre dans ce coin alors peu peuplé du Québec. Il fallait défricher le terrain, bâtir une cabane, se priver de tout ce que la ville offrait : l'eau courante, l'électricité. J'ai toujours été fasciné par cet accomplissement et le courage démontré par ces pauvres gens. La paroisse de Montbeillard a été fondée et colonisée par des gens de ma ville et de ma région.
L'idéal américain : un Coca-Cola et un hot-dog ! La saucisse me semble un peu trop cuite et le pain peu assaisonné... mais ce qui importait, c'était le Coke ! En bouteille, s'il vous plaît !C'était plus froid.
Une photo répondant à une mise en scène. Un religieux s'amuse ferme avec deux étudiantes, alors que sur les marches, un professeur joyeux partage un savoir avec deux futurs diplômés de cette université Laval, à Québec, au cours de la décennie 1940.
Une petite locomotive, en 1881. Ne doutons pas que tous les hommes présents étaient des employés de la compagnie de chemin de fer.
Il y a certes une mise en scène du photographe, car un garçon ne pouvait lancer une balle aussi facilement dans une rue de New York, d'autant plus qu'il s'agissait d'un boulevard avec un imposant trafic automobile. Parions que le photographe avait reçu l'aide des autorités pour faire dévier les autos de leur trajectoire, le temps de croquer le garçon, qui avait certes l'allure d'un bon joueur de baseball. Nous étions en 1948.
Une photo soignée, de 1905, nous présente un groupe d'adolescents, instruments en main. Il s'agit sans doute d'étudiants d'une école de musique et ce rassemblement est leur orchestre.
Une feuille de musique de 1873 pour une composition célébrant la naissance de l'enfant Jésus. Il y a un petit ange en mission, le boeuf, mais Marie et Joseph sont absents. Jésus me paraît un peu grand et chevelu, pour un nouveau-né... Quoi qu'il en soit : un beau dessin plein de nostalgie.
Sans eux, je ne serais pas là : mes grand-parents côté paternel. Le jeune homme, que j'ai toujours connu sans cheveux, ressemble curieusement à mon neveu Martin. Leurs prénoms : Alfred et Bernadette.
La plus grande ville de l'Abitibi-Témiscamingue, en 1945. Photo prise d'un toit du centre-ville. Le fait que la rue soit si large n'est pas une exception, ni typique d'une artère commerciale : toutes les rues de l'Abitibi sont ainsi. La raison est très simple : ces villes sont nées avec l'automobile. Un historien de là-bas m'a déjà raconté une autre raison : ces villes étant entourées de forêt, les rues sont larges pour éviter qu'un incendie de forêt ne se propage facilement.