Lors de la grande exposition universelle tenue à Chicago en 1893, les dirigeants, ne voulant pas que des forains s’installent près des sites, avaient conçu une zone pour des divertissements instructifs, le baptisant Midway Pleasance. Les foules s’y sont précipitées en grand nombre, attirées par la Ferris Wheel -- la première grande roue -- et par le pavillon du Caire, où ils pouvaient applaudir une danseuse du nom de Fahdera Mahzar. Que faisait Fahdera pour attirer tant de gens ? La danse du ventre ! N’oublions pas qu’en Amérique, à ce moment-là, les femmes portaient toujours le corset ! C’était le grand frisson érotique assuré ! Le public, ne pouvant prononcer Fahdera Mahzar, l’ont surnommée Little Egypt, bien que l’artiste n’ait jamais été présentée sous ce sobriquet. Certaines sources prétendent qu’il y avait, en réalité, plusieurs danseuses présentant le même numéro. Quoi qu’il en soit, avec cette gloire soudaine, Fahdera Mahzar est demeurée sept années aux États-Unis, faisant travailler son ventre à Coney Island, près de New York. Rapidement, les forains avaient un nom pour leurs baraquements : le Midway. Presque tous avaient une tente avec une danseuse « exotique », souvent présentée sous le nom de Little Egypt. Les deux noms sont demeurés. Voici une photo de la véritable Little Egypt
Deux jeunes filles soutiennent leur petite soeur, nerveuse à cause de sa première expérience à dos de cheval. Une feuille de musique de la décennie 1860.
Une petite parade dans les rues de New York, en 1920, pour souligner la venue d'un cirque. J'écris Petite car je puis vous assurer qu'il y en avait des plus imposantes. Les hommes grimpés sur les éléphants annoncent sans doute les moments des spectacles. Notez la foule massée sur le trottoir.
Être adolescent à Shawinigan, au cours des années 1950, signifiait qu'il y avait sept chances sur dix pour que le garçon ou la fille fasse partie d'une fanfare de cadets ou d'un groupe de majorettes. Il devait y avoir une dizaine de troupes ! Tant et tant que la situation a fait naître une réputation à la ville et que ces gens étaient souvent appelés à se manifester dans d'autres villes du Québec. Sans aucune doute une très belle expérience amicale. Voici une carte-postale d'un groupe de majorettes, fières de leurs jolis uniformes.
Monsieur le barbier pose en gros plan à l'entrée de sa boutique, avec une vitrine clamant le prix pour une coupe de cheveux : 10 sous. Nous étions en 1939.
Une robe soyeuse, des fleurs, un bonnet : une reine de beauté, modèle 1880. Qu'est-ce que c'est ? Un calendrier ? Une affiche ? Non : l'intérieur d'une boîte de cigares.
Pas d'inquiétudes : il va retomber sur ses jambes. Il connaît le truc, notre aviateur de la balançoire.
Monsieur le curé montre beaucoup d'enthousiasme, si bien que sa soutane se soulève. Comme il s'exécute près de son église, le divin l'aidera à épater tout le monde qui le regarde, sauf le groupe de femmes, à gauche. Au fait, notre pasteur tient son bâton de mauvaise façon, si bien qu'il risque de se blesser aux poignets.
Il était très rare d'utiliser une photo d'une chanteuse ou d'un musicien sur les feuilles de musique. La photo ici présente est bel et bien celle de Aileen Stanley, qui a popularisé cette chanson en 1923. Le choix de cette unique couleur rouge-orangée rend l'ensemble très beau.
Un casse-croûte des années 1950, plutôt vaste. Le long comptoir, avec ses bancs tourniquets, est de mise, mais pour des repas plus substantiels, les clients avaient droit à des petites tables. Notez le gros juke-box, tout au fond.
Un colon de l'Abitibi, en 1935, posant près de sa cabane. Les alentours m'indiquent qu'il avait défriché le terrain accordé par le gouvernement, que l'épouse et les enfants allaient suivre sous peu.
L'aîné se rend à l'école et reçoit un bécot de sa mère. Le petit, au centre de la situation, semble boudeur, sinon furieux. "Je ne vais pas à l'école et je n'ai pas droit à un bécot ! C'est injuste !"
Un métier pour jeunes femmes. Pas très simple, mais surtout pas routinier. Elles devaient entendre de ces trucs incroyablement dingues... Mais il fallait répondre aimablement. Une photo de 1930.
Deux soldats américains viennent de lire des lettres, alors qu'un troisième, regardant une ville européenne, pense plutôt aux imposants édifices de sa grande métropole. Une feuille de musique de 1918.
Un jeune couple de milieu modeste. Quoi de mieux pour surveiller le premier bébé que de l'installer sur la table pendant les repas ! L'homme et la femme ont les yeux rivés sur l'angelot, et celui-ci, ravi, regarde aussi ses parents. Une photo de 1943.
Une photo de 1918, au moment où l'automobile est assez répandue. Pas pour ces gens ! Rien de mieux qu'une bonne vieille voiture solide et des chevaux ! Notez que la femme au premier rang porte un chien sur ses genoux.
Un groupe de pompiers, avec leur chef au premier plan. Le robuste véhicule était sans doute un des premiers motorisés.
Une famille immigrante arrive au Canada, au début du 20e siècle. Le mari est sans doute un peu plus loin, parti aux renseignements. La femme et ses enfants semblent méfiants, sans doute inquiets, sauf la petite blonde et droite, avec un charmant regard questionneur.
Une scène romantique, dans une gare. L'homme dit à sa belle qu'il retourne chez lui, dans la "Ville solitaire", signifiant qu'il sera loin d'elle. Nous étions en 1911.
Une religieuse ravie distribue le lait à des écolières en uniforme. Elles sont précisément les fillettes fréquentant l'école du quartier Sainte-Marguerite, de Trois-Rivières, en 1956.
Un camion de livraison d'une boulangerie, en 1923. Le véhicule me paraît haut, carré. Je crois qu'à l'origine, l'espace du chauffeur était à l'air libre, qu'une cabine a été ajoutée avec les moyens du bord.
Une photo de 1949 me faisant penser qu'il n'y avait rien sur le vif, que tout a été mis en place pour prouver aux gens que la bibliothèque de l'Université Laval, à Québec, était un ravissement pour les étudiants. Tout de même agréable, non ?
Une femme française à Saigon, en 1952. Jolie photographie qui me fait penser à un dessin d'un album de Tintin...
Une mise en scène du photographe. Le garçon sage attend la venue du père Noël en compagnie de son ourson.
L'intérieur d'un commerce de vêtements pour enfants, en 1921, se servant de poupées pour présenter les robes. Parions que les fillettes, accompagnant leurs mamans, étaient davantage intéressées par les poupées.
Une jolie feuille de musique romantique, de 1911. Premier amour est le titre de la valse. N'en doutons pas, car la jeune fille illustrée doit avoir quatorze ans, sinon moins.
Un parc forain, en 1942. La petitesse du nombre de choix m'indique qu'il s'agissait d'une compagnie mobile, s'installant au gré des engagements, la plupart dans le cadre d'expositions agricoles. L'univers forain de cette époque était surtout constitué de tentes. Il y avait peu de manèges mécaniques, sinon l'incontournable triumvirat de la grande roue (double, dans le cas présent) un whip et des chevaux de bois.
Un joyeux groupe, sans doute une famille, déguste du bon sirop d'érable chaud déposé sur de la neige, lors d'une visite agréable à une cabane à sucre, en 1957.
Comme je suis dingue de disques, j'adore les photos de disquaires. Celle-ci date de 1950, au moment où trois formats étaient disponibles : le 78 tours, le 45, le microsillon. Il ne semble pas y avoir de microsillons sur les présentoirs, bien qu'on puisse voir des albums, à droite. Le 45 tours a peu de place : trois publicités pour vanter le format. Bref, ce sont les 78 tours qui règnent, tous classés derrière le comptoir. La clientèle ne pouvait fouiller ; il fallait demander à l'employée. Il y a aussi des partitions de musique. Enfin, vous noterez une photo de Frank Sinatra, à gauche.
J'ignore où sont installées ces personnes, mais la musique du guitariste semble ravir son entourage, particulièrement la jeune femme à gauche. Une photo de 1940.
Une superbe illustration de 1871 pour le thème du chemin des écoliers. Le dit chemin est orné de fleurs, de beaux arbres. La femme est sans doute l'institutrice, prenant grand soin des fillettes et du garçon qui l'accompagnent.
Coordination et habileté ! Elles se lancent, le coeur dans la joie ! Les maillots et les coiffures me laissent deviner que la photo date des années 1940.
Avant tout : se protéger comme il faut du vent, du froid. Les chapeaux sont de mise, ainsi qu'une couverture sur les genoux des passagers avant.
Voici deux cow-boys fort bien vêtus. Si le garçon est prêt à défendre son bien à la pointe du pistolet, son épouse, tendre maman d'une poupée, a un rôle plus traditionnel. Notez cependant qu'elle a une arme à sa ceinture.
Nous sommes à New York, en 1909. Vous voulez de la publicité ? Vous voilà servis ! Il y en a partout ! Plusieurs annonçant des spectacles, mais je vous invite à regarder dans le coin supérieur gauche : Pub pour des corsets !
Je parle par expérience : mettez-moi une illustration semblable en guise de page couverture d'un de mes romans et j'en vends vingt-cinq en une heure à autant de femmes qui ne regarderont même pas le résumé. Si, si, je vous assure. Une feuille de musique de 1919.
Une petite gare rurale, en 1940. Un couple regarde au loin pour voir si le train arrive. D'autres, au fond, semblent attendre un retour. C'est ce qui est bien,avec les gares : l'émotion face aux personnes qui s'en vont, puis celle face aux gens qui reviennent.
Les photos de petites filles avec leurs poupées sont très nombreuses ! Le jouet idéal. Celle-ci est une photo sur zinc, datant donc de la décennie 1850. Comment puis-je le savoir ? Les photos sur papier brisent, se fendent, alors que celles sur zinc... rouillent ! De plus, les couettes de l'enfant sont typiques des coiffures féminines de cette lointaine époque.
Le premier minstre du Québec, de 1889 à 1891. Le premier qui ait eu une certaine importance, avec des idées visionnaires, des réalisations ayant fait beaucoup progresser le Québec. Mercier fut le premier à clamer une certaine autonomie du territoire face au gouvernement fédéral. Ne l'obtenant pas de façon politique,il prend tout de même des initiatives inédites, comme celle de faire des emprunts aux États-Unis, d'établir des relations diplômatiques avec la France. Sous sa gouverne, le réseau de chemin de fer québécois prend de l'expansion, le ministère de l'Agriculture est créé (Il en sera le ministre) des zones peu peuplées sont ouvertes à la colonisation (Laurentides, Lac Saint-Jean), il crée les écoles du soir, afin de permettre à des adultes de recevoir de l'instruction, il établit un âge de permission pour le travail des enfants, etc. Admiré au Québec, Mercier avait beaucoup d'ennemis chez les anglophones canadiens. Il est obligé de démissionner en 1893, suite à un scandale public selon lequel il aurait utilisé des fonds publics pour des investissements personnels, alors que la chose était courante au fédéral. Honoré Mercier est décédé en 1894.
Une photo extraordinaire, prise à Québec au 19e siècle. Le vélo a d'abord attiré votre attention, mais c'est la réaction de la famille qui regarde ce fou mobile que je trouve intéressante. Si les trois filles semblent étonnées, intriguées, leur mère et leur père paraissent découragés par une telle extravagance, particulièrement la femme, qui devait penser que "le monde devient fou !". Cliquez sur la photo pour mieux observer.
Le lieu est sombre... Mais c'était souvent le cas, dans les marchés publics. On devine les odeurs les plus diverses. J'aime bien le boucher, au premier plan, souriant au photographe.
Une équipe féminine de hockey, en 1917. De l'Ouest canadien. Je le souligne car dans ces provinces, les sports dits masculins étaient très ouverts aux femmes. Elles portaient un uniforme chaud, mais la jupe demeurait de mise. Prenez note du petit trophée, signe de l'excellence dans leur discipline.
Le bonheur tranquille de l'ère victorienne. Le jeune couple est confortablement installé au salon. L'homme lit son journal, alors que la femme donne de l'affection à son premier enfant, le tout au coin du feu, dans l'opulence de décors de cette époque. Une feuille de musique non datée, mais je ne prends pas trop de risques en affirmant que nous étions au cours de la décennie 1870.
Les enfants de l'avocat Nérée Duplessis, de Trois-Rivières, en 1895. Beaucoup de boucles pour les filles ! Quant au garçon,il suivra les traces de son père dans la noble profession, avant de devenir un des plus marquants premier ministre du Québec, pour le pire et parfois le très bien,mais surtout le moins rigolo. Maurice Duplessis demeurera attaché à ses soeurs.
Un cow-boy vêtu de noir. À cause de cette couleur, on pourrait croire que c'est un hors-la-loi. Pas avec ce sourire, tout de même ! Et puis, il est écrit Hopalong Cassidy sur sa cravate. Personne ne peut être vilain, dans un tel cas !
Une étudiante, adolescente, en 1943, près de son casier où elle a pris ses livres et cahiers. Elle me paraît triste, inquiète...
Des années 1875 environ et jusqu'à la décennie 1910, il y avait dans les paquets américains de cigarettes des petites cartes illustrées, que les gens pouvaient collectionner. On y croisait des joueurs de baseball, des exploits de l'histoire, des grands personnages, des faits d'arme militaires, tant de choses, dont des dessins charmants de jolies filles, comme dans le cas présent. Ces cartes sont devenues rares et sont très recherchées par les collectionneurs.
J'aime beaucoup cette photographie, bien qu'elle soit hors-foyer et un peu moche. Cette femme chaudement vêtue est au stade de baseball des Cubs de Chicago, en 1907, souriante et agitant un fanion, sans oublier son petit ourson de peluche. (Cubs signifie Ourson).
La poupée n'est pas très jolie, mais elle est presque aussi grande que sa maman. Une poupée géante ! J'aime bien le véhicule, son klaxon (Pouet ! Pouet !) et sa manivelle pour mettre le moteur en marche.
Les organisateurs du Carnaval d'hiver de Québec encouragaient les citoyens à décorer leurs maisons. Un grand concours de sculptures sur glace était fort prisé. Ce garçon, satisfait, regarde son chef d'oeuvre. Le seul fait d'avoir réussi lui donne un immense sentiment de joie. Une photo de 1959.
Une feuille de musique de 1910. Comme sur toutes les illustrations relatives à l'automobile de cette époque, le conducteur portait des lunettes semblables à celles que les premiers aviateurs utilisaient. Pour la femme : un chapeau et un foulard. N'oubliez pas qu'il n'y avait pas de toiture, que ces gens devaient faire face au vent, cela à une "vitesse folle" dépassant tout ce que les voitures à chevaux pouvaient offrir.
Située en bordure du fleuve Saint-Laurent, la Terrasse Turcotte, de Trois-Rivières, a existée pendant une centaine d'années. Rendez-vous des flâneurs, des rêveurs, des jeunes gens désireux de rencontrer ceux et celles de l'autre sexe, la Terrasse était un endroit exquis où chacun prenait le temps de vivre.
Les ponts couverts ont été légion au Québec pendant longtemps. Ils étaient essentiellement situés à la campagne, sur des routes secondaires. Quelle était l'utilité de ce toît ? Offrir de l'ombre aux voyageurs et à leurs bêtes, tout simplement ! La multiplication des véhicules motorisés a fait en sorte que les nouveaux ponts suivaient davantage la norme moderne. Il existe très peu de ponts couverts, maintenant. La plupart sont anciens et sont entretenus par les communautés comme reliques du passé, comme un attrait touristique. Celui de la photo date de 1947, quelque part dans la région de l'Abitibi.
Un constat : 95 % des illustrations d'anges sont des femmes. Des belles femmes, précisons ! Alors, pourquoi ne dit-on pas UNE ange ? Hmmm ? Voici une charmante illustration d'un angelot, dans la nature, avec un animal pacifique, une fleur entre les mains et beaucoup autour d'elle. Mignon !
Il existe beaucoup de photographies québécoises de jadis avec des attelages de chiens, la plupart prises en zones rurales. Pour ma part, je n'ai jamais vu une telle chose de ma vie, indice que cette façon n'est plus de mise. Dans le cas présent : des enfants profitent d'une promenade dans un petit traîneau. Les Québécois de d'autrefois attelaient aussi des chiens pour des courses au village, pour des menus travaux de transport autour de la ferme.
De son vrai nom Elizabeth Cochran, Nellie Bly fut une des femmes les plus remarquables du 19e siècle. Rare femme dans l'univers masculin du journalisme, elle devait se démarquer par des articles différents, dans un style inédit. Pour y arriver, la jeune femme s'investissait comme jamais aucun homme ne le faisait. Par exemple, pour un article sur un asile psychiatrique, Nellie Bly se fait passer pour folle, après une minutieuse préparation. Pour un article sur une grève, elle se range du côté des ouvriers et va vivre parmi eux.
Un joli dessin pour cette feuille de musique de 1922. Romantisme dans le jardin ! Vous aurez noté que la femme porte les cheveux courts, comme c'était la nouvelle mode au cours des "années folles."
Une belle affiche d'un cirque de la fin du 19e siècle nous promettant charme et frissons grâce à mademoiselle Beeson, qui marchait sur un fil de fer, en n'oubliant pas son ombrelle.
Ce qui m'étonne est que ce livreur de lait porte un imperméable et un chapeau. À moins qu'il ne soit pas le livreur... Les montures, il va de soi, étaient des vieux chevaux. Travail tout de même exigeant pour ces bêtes. Une photographie de 1942.
Trois jeunes femmes à vélo viennent de doubler autant d'hommes dans leur voiture à traction chevaline. Ah, ces femmes de 1900 ! Que sera ce siècle, hein ? N'oublions pas que la bicyclette était alors un objet jugé extravagant.
Un petit chaperon rouge du 19e siècle, loin de l'influence cinématographique. Joli dessin ! Je n'ai pas de date, mais le style, ainsi que la présence de couleurs, me laissent croire que cette feuille de musique a été commercialisée autour de 1875.
Ne parlons pas d'un disquaire ; bien que le disque 78 tours existait depuis 1900, le cylindre avait encore la priorité. Ce sont des boîtiers de cylindres que l'on voit sur les étagères, du plancher au plafond. Le marchand proposait aussi des cornets pour les lecteurs de cylindres, ainsi que les appareils eux-mêmes. Notez, tout au fond, un énorme cornet, semblable à ceux dont les studios d'enregistrement se servaient. Enfin, il y avait en vente des feuilles de partitions de musique, qui se vendaient davantage que les cylindres et 78 tours.
La dame de la bibliothèque, avec un petit sourire, montre à la jeune cliente que le livre qu'elle cherchait était bel et bien dans les fichiers. Je me fais un scénario, n'est-ce pas, me souvenant surtout qu'il m'arrivait de ne pas trouver le bouquin voulu dans ces fichiers. C'est plus rapide aujourd'hui et on peut même savoir si l'ouvrage est présent sur les étagères. Malgré tout, il m'arrive parfois de m'ennuyer de ces fichiers. Les vêtements de l'enfant nous indiquent que cette photo est plus récente que ma norme habituelle. Sans doute des années 1970.
Un camp de bûcherons, en 1949. On peut voir facilement des décorations de Noël, dans cette pièce qui était leur salle à manger. Nul doute qu'un prêtre était en train de célébrer la messe. La meilleure indication est cet homme pieux, au premier plan, à gauche, avec un missel entre les mains. Les attitudes contradictoires des hommes laissent deviner que le niveau de foi n'était pas égal.
Une photo de 1915 de Shawinigan et de son immense usine de production d'électricité. À peine 20 années plus tôt, il n'y avait rien d'autre que quelques cabanes. Shawinigan fut le Klondike industriel du Québec, avec son point central cette usine. Rapidement, d'autres industries allaient suivre : chimie, pâtes et papier, textile, etc. Comme dans toute ville champignon : des maisons ouvrières de piètre qualité, puis des petits châteaux pour les patrons. Shawi était une ville grise et polluée. L'usine est aujourd'hui devenue un musée à la gloire du passé industriel de la ville.
Il reste peu de choses de l'époque coloniale de la ville, tant de l'aspect français que britannique. Les maisons du 18e siècle était encore nombreuses avant qu'un gigantesque incendie ne les détruise, en juin 1908. Les survivantes sont concentrées dans le sud de la ville, parfois isolées les unes des autres. C'est le cas de cette maison, de la rue Hertel. La photo date de 1937.
Une jolie fillette pose avec un grand sérieux en compagnie de sa poupée, son bien le plus précieux. Sans doute une photo de la fin du 19e siècle.