Rien n'arrête cette femme : ni la température froide ni la pluie. Quand il y a une course, le vélo devient impératif. Pourquoi ? Il y a rien de mieux qu'un guidon pour transporter un sac à main et un chien.
Un autobus de ma ville, en 1935, fait monter des passagers attendant rue des Forges. Je le précise, car la plupart des édifices de décor existent encore. Cependant, je me demande si tous ces gens vont arriver à prendre place dans un aussi petit véhicule et que si l'homme au chapeau, au centre, ne se cognera pas la tête au plafond.
La plupart des fillettes de l'ère victorienne posent avec leur poupée favorite. Pas pour celle-ci : le cerceau, voilà ce qui demeure le plus important et il faut se montrer sérieuse, n'est-ce pas ?
J'ai la curieuse impression que les deux plus âgés sont des jumeaux, à cause du même regard franc, absent chez la petite. Une belle photographie de qualité, sans doute du début du 20e siècle.
Je ne connais pas les paroles de la chanson, mais la belle illustration de cette feuille de musique de 1915 incite à proposer des scénarios. D'abord, le titre : Tu regretteras le jour où tu es partie. Qui dit ceci ? L'amoureux ? Ses parents ? Quoi qu'il en soit, elle a l'air radieuse à l'idée de partir. La petite gare, déserte, me laisse croire que tout ceci se passait à la campagne. Partir pour la ville, alors ?
Il vaut mieux dire "Marchand de musique" que "Disquaire", bien que les disques 78 tours existaient au moment de cette photo, en 1908. Sont-ils cachés sous le comptoir ? Car ce qu'on voit surtout, ce sont des boîtiers de cylindres, puis des lecteurs de ce format, sans oublier que vous pouviez vous procurer un cornet neuf pour votre appareil. Cependant, qu'est-ce que ces vélos font dans le décor ?
Une image classique des années 1940, très américaine. Pourtant, cette publicité ne s'adresse pas à des yankees. Cliquez pour agrandir et dites-moi de quelle langue il s'agit.
Qu'est-ce que ces femmes de 1918 fêtent ? Pourquoi tout ce boucan ? L'armistisme, bien sûr !
Une école de garçons, en 1957. Il y a une statue religieuse, des figures découpées et accrochées sur les murs, puis une "Mademoiselle", tout au fond. Ce qui m'a frappé, c'est que les gamins semblent classés selon qu'ils portent la cravate ou le noeud papillon.
Je me demande jusqu'à quel point on joue encore à la crosse, au Canada. Je me souviens d'une tentative de ligue pro, au cours des années 1970, mais qui n'avait duré qu'une seule année. Pourtant, il y a une centaine d'années, c'était un sport très en vue. Historiquement, la crosse est un jeu pratiqué par les jeunes guerriers amérindiens, pour exercer leurs réflexes. Les Blancs adapteront et inventeront des règles qui seront les mêmes que le hockey. Au lieu d'avoir une rondelle et un bâton, le joueur de crosse doit aller déposer une balle dans les buts de l'adversaire en la transportant à l'aide d'un bâton complété par un panier. D'ailleurs, à cette époque, les joueurs pro de hockey s'adonnaient à la crosse, au cours de l'été, afin de garder la forme.
Quatre baigneurs pour douze jolies baigneuses. Regardez la tignasse de la jeune fille à l'extrême droite. Nous étions en 1923.
Dorothy et Lilian Gish, futures vedettes du cinéma muet. Les soeurs étaient très proches l'une de l'autre. Il existe des photos où, devenues plus âgées, elles paraissent tout autant soudées que sur cette photo du tout début du 20e siècle. Lilian nous quittera, à quelques mois de devenir centenaire.
Une importante équipe de bûcherons québécois. Notez la présence d'enfants. Ils n'ont pas l'air très souriants... Peut-être pensaient-ils aux mois qui allaient suivre. La photo a été prise fin octobre ou début de novembre, car il n'y a pas de neige. Je le souligne car, en été, ces campements étaient fermés, la coupe des arbres étant une activité allant d'octobre à avril.
Une adolescente des années 1940, en tenue décontractée, semble étudier quand, soudain, une formidable pièce de musique passe à la radio. Alors, sans regarder, elle monte le son ! Ça n'a pas changé, non ?
Ne doutons pas que cette photo répond à une mise en scène, mais j'aime croire que ce n'est pas le cas. Ce qui est certain : Babe Ruth adorait les enfants et les gamins vénéraient la grande étoile des Yankees de New York. Ceci n'empêche pas que cette photo est belle, les trois plus grands laissant le plus jeune s'installer sur les genoux de l'athlète. La photo date de 1933, alors que Ruth était sur son déclin.
Une carte-postale d'une croix de chemin d'un village québécois. Catholicisme omniprésent, il y en avait partout, autant dans les grandes que les petites localités. Question d'inciter les passants à se recueillir ! Le temps qui passe a fait son oeuvre, tout comme la baisse de la pratique religieuse. Cependant, comme dans le cas des ponts couverts dont j'ai parlé il y a peu longtemps, des communautés entretiennent les croix de chemin, témoins de l'histoire sociale du Québec.
Il y a eu beaucoup de chansons, en 1911 et 1912, sur le naufrage du Titanic, mais aucune illustration de feuille de musique ne représentait la tragédie comme elle s'était passée. Cette chanson était en hébreu. Un ange immense protège le vieux couple amoureux, victime de la terrible circonstance. Notons que la feuille de musique coûtait 50 sous pour le piano, mais 30 pour le violon.
Une solide bicyclette pour ce jeune homme. Sa casquette me laisse deviner qu'il travaillait comme commissionnaire.
Il faut avouer que j'ai beaucoup de photos d'enfants... Pas de date pour celle-ci, mais sans doute du début du 20e siècle. Nous avons par contre son lieu de résidence. Elle pose très sérieusement, avec son bien le plus précieux.
Est-ce que j'ai déjà vu des chiens attelés ? Oui, dans le cadre d'un événement touristique. Dans les rues ou à la campagne ? Non, je n'en ai jamais vu. Cependant, sur des photos : oui ! Par contre, toujours dans le monde rural. Cette photo me paraît être une exception. D'ailleurs, l'attelage canin semble beaucoup surprendre les deux personnes, de l'autre côté de la rue, sans oublier que tout ça ralentit le trafic automobile. La femme dans le traineau est chaudement couverte. Malade, peut-être ? Une photo intéressante de 1947.
Une petite "cantine mobile", en 1947. Pas pour les gourmets ! Mais pour la fringale, une frite, un hot-dog, un petit gâteau et un coca, c'était "le lieu" idéal. Il y en avait à profusion au Québec et il en existe encore, mais beaucoup moins.
Une épicerie : fruits, légumes, conserves. Miam ! Peut-être que l'espace de ce marchand faisait partie d'un marché. Vous noterez que tout ça était situé dans un sous-sol. Question de garder la fraîcheur, peut-être. Une photo de 1923.
Une des nombreuses carte-postales de gare de petite ville ou villageoise. La différence ici : l'hiver. Très rare, sur ces photographies ! Les vêtements des cochers ne peuvent mentir : la température était froide ! Le ville en cause était Saint-Hyacinthe et la gare desservait la compagnie GTR, c'est à dire Grand Trunk Railroad, ou le Grand Tronc, en français, premier chemin de fer à traverser le Canada, au 19e siècle.
J'aime beaucoup cette photo de 1913, car elle est différente. La casquette de l'homme m'indique le milieu populo de ce couple. Sans doute que pour cette belle photo, l'homme et la femme ont économisé chaque sou. Les deux semblent très fiers de leurs enfants. Leur nom, à peine visible dans le coin droit, en bas, est Côté. Il y a aussi leur lieu de résidence, mais je ne suis pas arrivé à lire. Notez comme ils étaient jeunes ! Entre 20 et 25 ans, sans doute.
Il y en a des plus larmoyantes que celle-là, mais cette feuille de musique faisait partie du mouvement mélodramatique que l'on croisait souvent dans les chansons de l'ère victorienne, sans doute inspirées par les récits de Dickens. Ici, la fillette pauvre, misérablement vêtue, cogne à une porte d'une maison bourgeoise, demande la charité et de ne surtout pas lui fermer la porte au nez. Nous étions en 1872.
Une photo traditionnelle d'une cabane à sucre, ayant pour but la production de sucre et de sirop d'érable. Aujourd'hui, c'est nettement plus touristique, avec disco mobile...