Pas étonnant de voir une voiture transporter des buches dans cette rue : l'Abitibi n'était que forêt, à cette époque, bien que Rouyn doit son existence à une mine. Notez, à gauche, que nous avions droit à un Chinois responsable d'une buanderie.
Une dizaine d'hommes n'ont pas peur du travail pour bâtir ce qui me semble être une grange. Une photo prise en Abitibi, en 1954.
Un sujet qui me passionne : la colonisation de l'Abitibi, au cours des années 1930. Comment diable des gens urbains osaient s'installer dans un coin perdu qu'ils devaient déboiser et où ils devaient vivre dans des maisons en bois rond, sans eau courante ni électricité ? Ils n'avaient pas le choix, pendant la grande dépression ! La propagande pour la colonisation était attrayante ; la réalité beaucoup moins. Cette famille a du pain sur la planche... Mais les parents ont eu bon coeur en pensant à fabriquer une balançoire pour la petite fille (Voir, à gauche). Cliquez pour mieux observer tout ceci.
La seconde vague de colonisation de la lointaine région de l'Abitibi s'est effectuée au cours des années de la Grande dépression économique, par les victimes de la situation, c'est à dire les chômeurs des villes, qui, à certaines conditions, pouvaient devenir propriétaires de terres agricoles. Mais quel travail en perspective... Quelle frustration, peut-être, de savoir que les gens de cette photo étaient partis d'une ville pour vivre dans une cabane sans eau courante ni électricité. Le village naissant de Montbeillard avait la particularité d'avoir été fondé par les chômeurs de ma ville de Trois-Rivières et de ma région.
La colonisation de la région de l'Abitibi et celle du Témiscamingue a pris son envol au cours des années 1930. Avant, il y avait peu de gens habitant ces territoires. En voici quelques uns, de 1911. On remarque quelques cabanes en bois rond, derrière. Nul doute que l'homme avec le col était un des dirigeants du lieu. La femme au centre, avec plusieurs enfants, me semble être une amérindienne.
Une vue d'Amos, ville de l'Abitibi-Témiscamingue, au Québec. J'y ai séjourné une fois, lors d'un salon du livre. C'est l'une des plus jolies villes que j'ai pu voir au cours de ma vie. Comme toutes les villes et villages abitibiens, Amos semble isolée au milieu d'une forêt. Le paysage de fond de décor le prouve. Notez la présence d'une église avec dome, à gauche. Elle est toujours là et le lieu du salon du livre était tout près.
Lors de l'ouverture d'une région à la colonisation, les hommes devaient défricher les terrains qu'on leur avait accordés. Les arbres coupés étaient soit découpés pour le bois de chauffage ou soit vendus à une scierie ou à une compagnie forestière. Les souches étaient arrachés et brûlées. C'est ce que l'on nommait les abattis et que l'on voit, sur cette photo de 1943, prise en Abitibi. Ces feux avaient l'habitude d'être allumés en soirée, ce qui permettait aux colons de se réunir pour danser, chanter, s'amuser.
L'artère commerciale de Amos, en Abitibi, en 1963. Hé, cette rue n'a pas changé d'un poil ! Je me suis rendu dans cette ville, pour un salon du livre, il y a une dizaine d'années. La façon de stationner les véhicules est aussi la même. Une exception, de voir une rue si large ? Non : la plupart des rues des villes abitibiennes ont cette particularité.
Trois hommes et un garçon, colons du village de Montbeillard, en Abitibi, au cours des années 1930. Ce qui devrait arrirer votre attention : les imposantes billes de bois sur lesquelles ils sont installés, ainsi que leur nombre, la hauteur de l'accumulation. Il fallait déboiser, s'ils voulaient cultiver et ériger une maison.